Bonjour à tou(te)s aujourd’hui je parle de théorie économique. Il y a peu, j’ai été visiter une ONG qui s’occupe de jeunes filles. Le besoin est tellement « immense » que je me suis demandée où commencer pour apporter ma pierre à ce travail colossal abattu? Certains d’entre nous vivent le sous développement au quotidien beaucoup plus que d’autres. Ne pas savoir lire, ne pas avoir de famille pour nous assurer le minimum pendant ses années qui déterminent notre futur et ne pas avoir les compétences de s’émanciper de cette réalité. C’est beaucoup pour une jeune fille de moins de 18 ans, c’est la tranche d’age de toutes celles que j’ai vu (0 à 18 ans). Alors j’ai décidé de parler de sous développement. J’évoque dans cet article comment cette réalité est appréhendée en économie. Le mal développement est une notion complexe qui décrit ce que l’on a longtemps pris pour un retard de développement.

Il existe des conditions de vie qui en déterminent la qualité et permettent à l’individu d’améliorer la sienne. Avoir les moyens physiques, intellectuels et financiers d’améliorer son lot dans la vie n’est pas à la portée de tous. La médecine ayant permis de prolonger la durée de vie reste à trouver les moyens de ne pas en faire une prolongation de sentence pour beaucoup. Permettre à une plus large proportion de l’humanité, sinon à tous, de mieux vivre la longévité acquise est pour moi le défi central du développement économique. C’est une problématique universelle.
« Les questions du développement sont universelles, tout en ayant leur propre histoire »
(Assidon, E. (2002).
Cette phrase résume la complexité de l’exercice. Ces questions sont universelles parce que, sont groupées dans les pays sous-développés différentes réalités sur la base de critères choisis. Ainsi la ligne géographique qui délimite l’objet de cette discipline économique lie plusieurs continents. Pour le dire simplement le sous développement se manifeste différemment sur plusieurs continents. Certaines matérialisations du mal développement sont la pauvreté, de faibles revenus, l’analphabétisme, etc. Pour faciliter la réflexion des critères ont été déduits de ces phénomènes communs pour permettre de grouper les pays. Par exemple sur la base des revenus nous avons les catégories ci-dessous matérialisées sur la carte qui suit.


Paradoxalement, chaque sous développement a aussi sa propre histoire car la pauvreté, le mal développement, les inégalités ou les autres termes similaires décrivent des réalités qui ont trop souvent très peu en commun finalement. Ce pays pauvre aura une population moins instruite mais un système de santé qui permet une meilleure longévité. Le délestage sera le quotidien de certains tandis qu’ailleurs être une femme vous interdira l’accès à certains restaurants à moins d’être accompagnée par un homme. Les causes, l’historique, les domaines affectés et les manifestations du sous développement sont liés; les outils pour en venir à bout pour être efficace doivent appréhender ces particularités.
Sortir du mal développement
La démarche classique a été d’essayer d’initier un cercle vertueux de développement, en « sponsorisant » la croissance.

« L’épargne est insuffisante car le revenu est bas ; celui-ci est bas car l’accroissement de la production bute sur les imperfections du marché, sur le manque de capitaux, sur l’absence de stimulants pour l’investissement… » Assidon E. (2002). Les aides financières au développement, justifiés par cette logique, ont pourtant menées à d’autres déséquilibres dont les crises d’endettement.
Aujourd’hui il est plus qu’urgent de proposer des mécanismes alternatifs pour améliorer le bien être des populations touchées. Le développement par le bas est une option qui mérite d’être plus profondément explorée. Le développement a beaucoup de similitudes avec l’autonomisation. Autant il peut être encouragé, préparé etc., autant il devra partir d’une volonté des concernés, être initié et porté par ces derniers. Je m’arrête ici pour ce billet.
Merci d’être ici et à la semaine prochaine pour un nouvel article.
Bibliographie : Assidon, E. (2002). I / Le financement de la transition. Dans : éd., Les théories économiques du développement (pp. 11-26). Paris: La Découverte.
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